Bruxelles correspondance
La présidente de la 49e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles a donné, hier à 13 heures, le coup d'envoi du procès de «l'affaire Schneider/DPV». Sociétés off-shore, valorisations suspectes, caisse noire, relents de blanchiment... tous les ingrédients d'un polar juridico-financier sont réunis. Avec, au centre, une ex-figure de proue du patronat français, Didier Pineau-Valencienne, dit DPV, à la tête du groupe français Schneider pendant plus de vingt ans, et quinze autres prévenus dont Jean Chodron de Courcel, ancien directeur financier de l'entreprise de matériel électrique et cousin de Bernadette Chirac. Pour les défendre, le gratin des avocats bruxellois a été appelé en renfort.
Comme promis, DPV était bien là pour l'ouverture du procès, il était même le premier à s'asseoir sur le banc des accusés. Agé de 73 ans, l'ancien PDG est soupçonné de faux, d'escroquerie et de blanchiment. Il risque jusqu'à cinq ans de prison. «Je vais plaider pour mon acquittement. Je suis serein», a-t-il déclaré en marge de l'audience.
L'affaire Schneider remonte aux années 90 et concerne deux filiales belges de l'entreprise française : Cofibel et Cofimines. Au départ, des actionnaires minoritaires déposent une plainte contre Schneider, convaincus que la maison mère a spolié ses filiales et petits porteurs lors de son offre publique d'achat, en 1992. Un accord sera trouvé au plan civil, mais la procédure est lancée : le juge d'instruction découvre une caisse noire du