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Libération

Breton et ses drôles de calculs

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Le régulateur des télécoms examine la demande de hausse de l'abonnement de France Télécom.
publié le 13 janvier 2005 à 23h35

Oui ou non, Thierry Breton, le PDG rouleau compresseur de France Télécom, va-t-il obtenir la hausse substantielle qu'il réclame pour l'abonnement téléphonique ? Le verdict pourrait être rendu ce matin par le régulateur des télécoms. Au menu de la réunion de son collège, l'examen de la requête déposée mardi par l'ex-opérateur public et amendée in extremis hier : un relèvement de l'abonnement de 23 % d'ici à 2008. De 13 euros par mois, il bondirait à 16 euros, soit une ponction supplémentaire à terme de 36 euros par an pour les 24 millions d'abonnés particuliers. Au ministère délégué à l'Industrie, on ne serait pas fâché que le régulateur retoque la prétention de l'opérateur.

Bras de fer. Parce que la méthode Breton est éprouvante. Pied à pied, la semaine dernière, week-end compris, le PDG a argumenté. Auparavant, France Télécom s'était ouvert un boulevard. Seul opérateur en lice pour remplir, à compter de 2005, les missions de service universel, il en a profité pour poser ses conditions. Prenant argument d'un prix moins élevé que la moyenne européenne et prétextant qu'il ne couvre pas les prix du réseau, Breton a engagé un bras de fer avec son ministre de tutelle.

La balle est ce matin dans le camp du régulateur. Il devra dire si la revendication de France Télécom est légitime, et quelles seront les contreparties. Il pourrait aussi proposer de couper la poire en deux et n'accepter que le relèvement souhaité pour 2005 (7,5 %), et réserver sa position pour la suite. Ou encore, co