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Libération

Téléphonie par l'Internet: le système qui alarme les opérateurs

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publié le 14 janvier 2005 à 23h37

Tout tient en trois petits mots terribles : peer-to-peer. Après avoir fait trembler sur ses bases l'industrie du disque, voilà que le peer-to-peer (système d'échange sur le Net) pourrait bien laminer celles du téléphone. Parce que, «face à cette vague de fond, les opérateurs télécoms n'ont pas de parade», explique Jean-Charles Doisneau, analyste chez Ovum, une société d'étude spécialisée dans l'Internet et les télécoms. Pas de riposte juridique ni de potion magique puisée dans la caisse à outils techno. Wengo, lancé hier en France, et qui permet de téléphoner sur le réseau Internet (lire ci-contre), «est le signe avant-coureur de ce qui va déferler massivement en 2005», prédit l'analyste.

Révolutionnaire. D'abord parce que la manière d'opérer techniquement pour faire passer la voix sur l'Internet est révolutionnaire. Les utilisateurs s'affranchissent totalement des opérateurs télécoms, et même de ceux de dernière génération, comme Free ou 9 Télécom, avec leur téléphone gratuit branché sur des modems haut débit. Avec Wengo ou Skype son aîné, plus besoin de regrouper les flux d'appels sur des serveurs coûteux. Une fois branché sur le réseau Internet, quand on cherche à joindre par téléphone son correspondant, Wengo ou Skype recherchent l'adresse IP (Internet Protocol) de l'interlocuteur, c'est-à-dire son identification sur le réseau.

Lorsqu'on joint son correspondant sur un mobile ou un téléphone classique, France Télécom ou ses homologues à l'étranger réclament bien sûr quand m