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Libération

Sixième plan social depuis 2001 pour Solectron

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L'ex-fleuron girondin de l'électronique va supprimer 227 emplois.
publié le 15 janvier 2005 à 23h38

Bordeaux correspondance

«C'est la dernière carte.» Gérard, technicien chargé des tests, est sans illusions. En fin de semaine dernière, la direction de Solectron France, la filiale française du géant américain de la sous-traitance électronique, a annoncé un nouveau plan social. 227 emplois en CDI sur un effectif de 1 080 vont être supprimés dans cette usine qui fabrique des cartes électroniques, à Canéjan, au sud de Bordeaux. Une nouvelle secousse pour le dernier établissement de Solectron en France, qui avait déjà connu cinq plans sociaux depuis 2001. Cette fois, les départs volontaires ne seront pas suffisants. «Il va falloir trancher dans le vif», lâche Jean-Bernard Mondon, directeur des ressources humaines.

Gérard, la cinquantaine, a vécu l'ascension fulgurante de l'usine. L'arrivée en 1992 de la firme californienne qui rachète le site de Canéjan à IBM. L'effectif qui gonfle : de 250 à 900 salariés, fin 1999. Une structure administrative «pléthorique», avec des managers «dans tous les coins des ateliers» qui appliquent la culture «du chrono et du fouet».

Le site refuse de travailler pour les petits clients. «On leur disait carrément d'aller voir ailleurs.» C'est l'époque où Solectron rachète des unités dans le Finistère et dans le Pas-de-Calais et profite de la vague des télécoms. Fleuron de l'industrie girondine, l'usine, au milieu des pins, emploie alors 2 000 salariés. C'est le plus gros créateur d'emplois du département. Les ministres défilent sur le site.

En 2001, la co