En progrès mais peut mieux faire. Avec seulement 7 % de «télétravailleurs» dont 5 % de nomades et 2 % de fixes à domicile, la France ne dépasse guère le million et demi de personnes travaillant à distance, essentiellement des cadres. Un rapport remis à la mi-décembre au ministre du Travail, Gérard Larcher, par le Forum des droits sur l'Internet (1) dresse un état des pratiques et avance des propositions pour accélérer un développement encore limité. «La progression est lente mais régulière», reconnaît Jean Gonié, l'auteur du rapport, qui note cependant que «la France n'est pas à la traîne au niveau européen».

Flexibilité. L'environnement, pourtant, n'a jamais été aussi favorable au télétravail. D'abord parce que les technologies sont parvenues à un niveau de maturation et de prix qui n'en font plus un obstacle à sa diffusion à grande échelle. Plus de 43 % des foyers sont équipés d'un ordinateur (contre 36 % en 2002) et le nombre d'abonnés au haut débit a doublé en un an avec 6 millions d'utilisateurs fin 2004. Autre facteur positif, la recherche par un nombre croissant de salariés, notamment chez les plus jeunes, d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée et d'une plus grande autonomie dans leur travail. Pour les entreprises aussi, l'approche change. Longtemps méfiantes, elles commencent à comprendre les avantages qu'elles peuvent tirer de cette nouvelle forme de travail en termes de flexibilité. Pionnière, une société comme IBM a mis en place en 1999 un