Parce que tous les joueurs n'ont pas la gouaille de Thierry Lacroix, l'entregent de Serge Blanco ou la thèse de médecine de Serge Simon, l'Agence XV, gérant les reconversions des rugbymen, et l'ANPE ont signé une convention de coopération pour faciliter le retour des anciens professionnels à une vie normale de salarié. Une première dans la prise en charge d'ex-sportifs. «La retraite est souvent ressentie comme une petite mort. L'objectif est alors d'accompagner l'ancien joueur dans ces moments particuliers et de mettre en place avec lui une stratégie de retour à l'emploi sur mesure. La convention consiste à identifier un interlocuteur unique au niveau local dans les agences ANPE. Ce conseiller assurera un accueil et un accompagnement individualisés», explique Christophe Gaubert, responsable de l'Agence XV. Une entrée dans la vie active pour des hommes qui arrivent sur le marché du travail sans toujours maîtriser toutes les subtilités de ce nouveau jeu. Trente-deux agences correspondant aux clubs professionnels, majoritairement basées dans le sud de la France deux sont toutefois à Paris , sont associées à cette convention.
Le besoin s'est fait sentir avec le changement de statut de ce sport à la fin des années 90. D'amateur, le rugby est devenu professionnel. Avant 1998, les joueurs, même en grand club, étaient pluriactifs, salariés normaux la semaine et sur le terrain le week-end. Ils connaissaient donc la vie active avec un «vrai» boulot. «D'ici à deux ans, va arriver la