Maxime, 30 ans, travaille à l'agence de mannequins française Marilyn Agency. Il s'occupe de négocier des contrats publicitaires pour les stars du cinéma, du sport et de la chanson.
«Mon métier, c'est faire des coups, mettre des gens connus dans des pubs. Cela suppose deux types de négociations : convaincre de grosses entreprises d'utiliser une célébrité pour faire leur promotion, et convaincre des stars de jouer dans telle ou telle pub. Je suis agent de célébrités, pas agent artistique ou agent marketing. C'est un métier rare. En France, on doit être une dizaine, aux Etats-Unis, une centaine. C'est un métier en plein boom. Les entreprises réalisent de plus en plus l'intérêt qu'elles ont à utiliser des stars pour leur communication. Ça fait vendre, rêver, et ça permet l'identification. Les contrats sont parfois énormes. David Beckham chez Gillette, c'est 45 millions d'euros, un acteur américain qui signe avec une marque, c'est dans les 15 millions d'euros. Mais si on les paye autant, c'est que les retombées sont bien supérieures.
«Mon premier coup, ça a été de vendre Destiny's Child à L'Oréal. C'était la première fois qu'une marque comme ça faisait travailler un groupe de musique. A l'époque, j'habitais New York, je travaillais pour une agence américaine. J'avais décroché ce job par hasard, après un passage dans la finance où je m'ennuyais. J'ai appris sur le tas. Mais le 11 septembre 2001 a changé la donne. Ralentissement de l'activité, baisse des budgets : j'ai décidé de rent