Bruxelles (UE) correspondance
La nouvelle Commission européenne dirigée depuis novembre par José Manuel Barroso sera sans pitié pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu de la concurrence. Premiers à en faire les frais, le néerlandais Akzo Nobel, l'allemand Hoechst et le français Atofina (à présent «Arkema» et appartenant au groupe Total). Ces trois entreprises ont été condamnées, hier, à une amende totale de 216,91 millions d'euros pour entente illégale sur le marché d'un acide, le monochloracétique, intermédiaire chimique entrant dans la fabrication de détergents, d'adhésifs et d'épaississants utilisés dans les produits alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques.
«La Commission ne peut ni n'entend tolérer les accords de fixation des prix et de partage du marché. Je ne laisserai pas les sociétés se partager le marché unique et priver ainsi les clients des avantages auxquels ils ont droit. La lutte contre les ententes est l'une de mes premières priorités», a insisté la commissaire chargée de la Concurrence, Neelie Kroes, dont les liens passés avec le monde des affaires ont été sujets à polémique lors de son entrée en fonction.
Après six ans d'enquête, il ne fait aucun doute pour la Commission que les entreprises concernées, qui représentaient ensemble plus de 90 % du marché de l'acide monochloracétique dans l'Espace économique européen, se sont entendues secrètement de 1984 à 1999 pour se partager le marché. «Elles se sont attribué des quotas en volume et réparti les clie