Jacques Chirac a trouvé une nouvelle tribune pour défendre l'idée d'une taxation internationale en faveur des pays pauvres. Mercredi, il prononcera une intervention «destinée à présenter les propositions de la France sur le financement du développement» au Forum économique mondial de Davos (Suisse). Pour la première fois, le président français participera à ce sommet qui rassemble chaque année grands patrons et hommes politiques.
Jacques Chirac a lancé son lobbying en septembre devant l'ONU à New York. Il s'inspirait d'un rapport d'experts réalisé à sa demande, sous la conduite de l'inspecteur des finances Jean-Claude Landau. L'idée : mettre en place un flux de ressources stables en direction des pays pauvres pour financer une vraie politique de développement. Certaines taxes sont depuis longtemps prônées par les ONG ou par le mouvement Attac : celles sur les transactions financières, les gaz à effet de serre ou les ventes d'armes. D'autres sont plus originales : taxe sur les passages dans les détroits maritimes, les billets d'avion, les achats par carte de crédit. Soutenue par le Brésil, l'Espagne et une centaine d'autres pays, l'idée suscite la ferme opposition des Etats-Unis.
«Le Président fera à Davos des propositions plus précises [qu'à New York] et indiquera la démarche qu'il entend mettre en oeuvre», précise Jérôme Bonnafont, le porte-parole de l'Elysée. Jacques Chirac était déjà revenu à la charge début janvier, devant les ambassadeurs étrangers, affirmant qu'une taxat