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Libération

Arcelor : division syndicale sur les 35 heures

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A l'exception de la CFE-CGC, aucune organisation ne s'était engagée hier soir à signer le texte.
publié le 26 janvier 2005 à 0h04

La CFDT du groupe sidérurgique Arcelor a annoncé qu'elle ne «signera pas» le projet de nouvel accord sur les 35 heures que la direction a soumis à la signature des syndicats jusqu'à hier soir. Un texte qu'aucun syndicat du groupe ne s'était engagé à signer hier soir à l'exception de la CFE-CGC. La semaine dernière pourtant, la CFDT laissait la porte ouverte, mais le ton a changé : «Nous avons décidé de ne pas signer l'accord», annonce Patrick Auzanneau, délégué national CFDT, qui voit dans le projet une «remise en cause d'avantages sociaux». «Notre espoir, c'est qu'aucun syndicat ne signe ce mardi soir afin que la direction accepte de continuer les négociations», a expliqué la CFDT.

Le projet d'accord sur les 35 heures, censé remplacer celui signé en 1999, avait été négocié depuis plusieurs mois et présenté vendredi aux syndicats pour une «cérémonie de signature». Mais, alors qu'au moins deux syndicats (FO et la CFDT) s'étaient montrés plutôt favorables au projet d'accord, aucune organisation n'a finalement accepté de le signer. La direction, considérant que les négociations étaient terminées, a alors donné jusqu'à hier soir aux organisations pour signer. Si personne ne le fait, «c'est l'accord de branche de la métallurgie qui risque de s'appliquer, a affirmé la CFDT. Mais cet accord de branche est flou et la direction sera, quoiqu'il arrive, obligée de le négocier localement.»

Ce qu'Arcelor veut justement éviter : le nouvel accord devait unifier les usages sur la RTT dans tou