Menu
Libération

Francfort accélère la course à la Bourse de Londres

Article réservé aux abonnés
Formalisation de l'offre de rachat allemande. Nouveau refus anglais.
publié le 28 janvier 2005 à 0h10

Nouvelle étape dans la guerre des Bourses. La Deutsche Börse, l'entreprise qui gère le marché financier allemand, a présenté hier à la presse son projet de rachat amical du London Stock Exchange. Peu après, le marché londonien, qui s'était déjà opposé à une offre informelle présentée mi-décembre, a réitéré son refus. De son côté, Euronext, l'entreprise regroupant les marchés financiers de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne, s'est dit prêt à faire une offre concurrente.

La bataille risque de durer. La Deutsche Börse a présenté une offre équivalente à celle de la mi-décembre. Werner Seifert, son PDG, propose maintenant de racheter chaque action du LSE pour «au moins 530 pences» contre... «530 pences» il y a un mois et demi. Cela valorise la Bourse britannique à 2 milliards d'euros.

Seule change la stratégie. Pour mettre la pression sur la direction du LSE, la Bourse de Francfort a décidé de s'adresser directement à ses actionnaires et clients. Dès aujourd'hui, elle lance une tournée auprès des investisseurs britanniques et des grandes banques de la City. Elle s'engage à baisser de 10 % les tarifs des échanges électroniques. Et promet que la livre sterling restera «la monnaie de référence pour les titres britanniques» et Londres «la place privilégiée pour la cotation et l'échange de titres britanniques et internationaux». La capitale britannique garderait aussi la direction des activités clés, marché à terme et marché au comptant (actions, obligations). Enfin, la Bourse de F