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Libération

Les recettes de Davos pour sauver l'Afrique

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Un débat sur la misère du continent a réuni, entre autres, Bill Clinton, Bono, Tony Blair, Bill Gates et Thabo Mbeki.
publié le 28 janvier 2005 à 0h10

Davos (Suisse), envoyé spécial.

Sauver l'Afrique de la misère est facile et peu coûteux. C'était le message martelé hier à Davos, lors d'un débat réunissant Tony Blair, Bill Clinton, Bill Gates, le chanteur de U2 Bono, Thabo Mbeki et Olusegun Obasanjo, les présidents d'Afrique du Sud et du Nigeria. Une affiche spectaculaire qui a largement tenu ses promesses, avec Bono dans le rôle de l'aiguillon, Bill Clinton dans celui de l'ancien président libéré de la langue de bois, Tony Blair dans celui de l'homme d'action, Bill Gates dans celui du riche philanthrope et les deux présidents africains pour ramener tout le monde sur terre.

Paludisme. Quelques minutes plus tôt, le Premier ministre britannique tenait une conférence de presse au côté de Bill Gates et de Bono. Il a alors annoncé une contribution de 65 millions d'euros de la Grande-Bretagne pour protéger les populations des piqûres de moustique à l'origine du paludisme. «Un million de gens meurent chaque année du paludisme, a-t-il déclaré. L'expérience montre que le taux de contamination chute lorsqu'on installe des moustiquaires. C'est un exemple modeste, mais incroyablement important de ce que l'on peut faire.»

Bill Clinton a renchéri lors du débat : ce dont l'Afrique a besoin, «ce n'est rien», «des cacahuètes», rien en comparaison de ce que vient de demander Georges W. Bush au Congrès américain, c'est-à-dire «80 milliards de dollars consacrés à la guerre en Irak pour une année». Bill Gates a, quant à lui, appelé les patrons pr