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Les Douanes prennent l'eau

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Les moyens des gardes-côtes drastiquement réduits par Bercy.
publié le 3 février 2005 à 0h20

Nantes correspondance

Les Douanes passent à la moulinette des réductions budgétaires de Bercy, leur ministère de tutelle. «On nous demande de montrer l'exemple des économies en dégraissant au maximum les moyens en mer», s'insurge Serge Rinkel, délégué national de l'Unsa-Douanes. Le service gardes-côtes fait les frais de cette marée descendante des moyens de l'Etat. Le plan de réduction a été présenté mardi à Marseille, Nantes et Rouen, pour chaque façade maritime. Près des trois quarts des agents ont alors commencé à se mettre en grève, interrompant les sorties en mer. «Le ministère des Finances saigne ses services et brade sa flottille garde-côtes !, poursuit Serge Rinkel. Trafic de cocaïne, d'armes, pollution marine, contrebande de cigarettes, lutte antiterroriste dans les ports et immigration clandestine, on laisse tout tomber.»

Ce projet de restructuration de la douane en mer prévoit «la suppression de la moitié des moyens maritimes et d'un quart des effectifs», dit Alain Brombin (CGT). Sur 51 unités existantes, 25 seraient amenées à disparaître d'ici fin 2007. En trois ans, neuf des trente vedettes garde-côtes de 20 à 35 mètres seraient supprimées, mais aussi sept vedettes de surveillance nautique de moins de 10 mètres sur la trentaine en poste dans les ports. En contrepartie, les Douanes font construire deux patrouilleurs de 43 mètres, qui seront en poste à Boulogne dans deux ans et à Brest début 2008. Restrictions budgétaires obligent, la puissance des patrouilleurs a é