Londres, de notre correspondante.
Un immense panneau blanc dissimulait hier la façade de la National Gallery, qui domine Trafalgar Square, avec ce slogan imprimé en lettres noires : «Make Poverty History» («Faire de la pauvreté un souvenir du passé»). C'est le nom sous lequel un certain nombre d'organismes humanitaires et caritatifs britanniques se sont rassemblés pour mener campagne, notamment en faveur de l'Afrique. Slogan repris à son compte, hier, par Nelson Mandela, héros de la lutte contre l'apartheid et Prix Nobel de la paix, autour duquel était organisé le rassemblement de Trafalgar Square.
«Promesse». Agé de 86 ans, marchant en s'appuyant sur sa canne, Mandela a lancé : «Pauvreté massive et inégalités obscènes sont de si terribles fléaux de notre temps qu'ils ont leur place aux côtés de l'esclavage et de l'apartheid dans les maux sociaux.» Ce message, Mandela compte le délivrer aux ministres des Finances en ouverture du sommet du G7 qui se réunit à partir d'aujourd'hui à Londres. Hier, il a rappelé la promesse faite en 2000 aux Nations unies et inscrite dans la Déclaration du millénaire : réduire de moitié la pauvreté d'ici à 2015. «Les leaders doivent maintenant honorer leur promesse.»
Tony Blair et son ministre des Finances, Gordon Brown, ont décidé de faire du sommet des chefs d'Etat, lors du G8 de juillet dont la Grande-Bretagne assumera la présidence, un tournant pour le continent africain. Brown, qui revient d'une tournée sur place où il a promu son idée de plan