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Libération

Le téléphone mobile se rêve en baladeur

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Les capacités de débit et de stockage ouvrent de nouveaux débouchés.
publié le 5 février 2005 à 0h24

Le téléchargement de sonneries ne serait que le balbutiement de la musique pour portables. C'est la conviction partagée par les maisons de disques et les opérateurs qui, lors du dernier Midem, la semaine passée à Cannes, ont planché sur ce thème. Avec la 3G, la téléphonie mobile de troisième génération, «on va pouvoir passer de la musique conçue comme un produit dérivé à la vente de musique en tant que telle», explique Julien Billot, directeur du marketing d'Orange. Encore au début de leur déploiement, les nouveaux réseaux augmentent les capacités de transmission tandis que les appareils gagnent en capacité de stockage.

Chez SFR, la musique est déjà au centre de l'offre sur le portail Vodafone Live. Le service, qui annonce 2 500 titres téléchargés après deux mois et demi d'existence, dit viser 17 millions de téléchargements en 2005. «Le mobile sera bientôt le baladeur le plus répandu», affirme Jean-Marc Tasseto, directeur général adjoint de SFR.

Pour convaincre les utilisateurs de consommer «toujours plus de musique en multipliant les modes de diffusion», comme le dit le producteur Stéphane Bourdoiseau, PDG de Wagram, les opérateurs comptent également sur l'arrivée de la vidéo. «Le téléphone ne remplacera jamais l'iPod», nuance Julien Billot qui se méfie du mobile à tout faire. «La 3G sera aussi un vrai média, avec des clips facturés à la durée.» Ex-EMI et Virgin, Emmanuel de Burtel fait le même pari. Il vient de lancer Ocean Music Mobile, un service de diffusion de concerts e