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Ils ont reçu le soutien de 3 000 personnes venues défiler samedi à Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence). Les employés de l'usine d'Arkema (filiale chimie du groupe Total) poursuivent leur mobilisation.
Pronostic. A la fin du mois de janvier, la direction de l'entreprise avait dévoilé un «projet de plan de consolidation» de son activité «produits vinyliques», prévoyant la suppression de 548 postes en France, dont 380 dans la seule usine de Saint-Auban qui compte 725 salariés.
Si Arkema va au bout de son plan, «c'est ni plus ni moins la mort de ce pays avant la fin de la décennie», pronostique Jean-Marc Breissand, délégué CGT du personnel de l'usine. Il est vrai que l'entreprise reste le principal employeur privé du département (avec Sanofi à Sisteron) et le plus gros contribuable de la zone, avec 9 millions d'euros distribués chaque année aux collectivités locales. Selon le syndicaliste, «avec les emplois induits, l'usine représente 10 % de la masse salariale du département. Si tout ça disparaît, les écoles, les commerces, les services publics... bref, tout le tissu socio-économique va prendre un coup dont il ne se remettra pas».
Dès l'annonce du plan, Jean-Louis Bianco, président (PS) du conseil général, a créé un «comité de vigilance» qui regroupe élus et syndicats de tous bords. Depuis, aussi bien Jean-Louis Bianco que Daniel Spagnou, député-maire (UMP) de Sisteron, se démènent pour convaincre Total de revenir sur ses intentions.
Elus locaux et syndica