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Libération

Les pays riches veulent «écouter les plus pauvres»

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publié le 7 février 2005 à 0h25

Londres de notre correspondante

Il en a fait un enjeu politique personnel. Gordon Brown, le chancelier de l'Echiquier britannique, met tout son poids depuis plus d'un an pour franchir des étapes décisives dans l'aide au continent africain, et mettre au point un «Plan Marshall» pour l'Afrique. Samedi, en commentant le résultat des discussions des pays du G7 qui s'est tenu à Londres, il s'affichait très satisfait. Malgré l'opposition des Etats-Unis, le communiqué final du cercle étroit des pays riches prend en compte les propositions britanniques sur la création d'un nouvel instrument financier de prêt aux pays africains, l'IFF (facilité financière internationale), mais également la suggestion française de création d'une taxe pour le financement de l'aide à l'Afrique, ainsi que la possibilité d'annuler à 100 % la dette des pays les plus écrasés par le poids de leurs remboursements. «Londres 2005», c'est un sommet qui restera comme celui «des pays les plus riches écoutant les plus pauvres», a assuré Brown samedi, soulignant toutes les «premières fois» où de nouvelles dispositions en faveur des pays pauvres apparaissent dans un communiqué final du G7.

La présentation enthousiaste du succès de ce sommet mérite d'être nuancée. Il s'agit davantage d'un programme de travail que de décisions ­ en matière de gestion de la dette multilatérale, comme d'instauration d'une taxe, le G7 ne peut être qu'un moteur, une source d'influence, mais pas une instance décisionnaire.

Expérience pilote. M