Washington, de notre correspondant.
Le projet de budget que Bush a adressé hier au Congrès, pour l'année fiscale courant d'octobre 2005 à octobre 2006, est-il sérieux? A écouter les premières réactions des démocrates, il s'agit d'une «duperie» («Hoax»). Le président américain, accusent-ils, fait l'impasse sur les dépenses militaires en Irak et en Afghanistan: il vient d'obtenir pour ces conflits le principe d'une rallonge de 80 milliards de dollars, qui n'apparaissent pas. Le budget ne prend pas non plus en compte le coût de la réforme du régime de base des retraites (social security) que Bush compte faire voter cette année. Par ailleurs, il énumère une longue liste de coupes jugées politiquement irréalistes. Elles toucheraient 150 postes: subventions agricoles, aides à la compagnie de chemin de fer Amtrak, soins aux démunis ou aux vétérans, logement, environnement, éducation...
«Budget-minceur». Bush, lui, s'est déclaré très satisfait de son budget de 2 570 milliards de dollars. «C'est un budget qui asseoit des priorités. [Il] réduit et élimine les doublons. C'est un budget-minceur». S'il a reconnu qu'il était difficile d'éliminer certaines dépenses, il a jugé que celles-ci n'avaient pas démontré leur efficacité.
Nancy Pelosi, qui conduit la minorité démocrate à la chambre des représentants, a accusé la Maison Blanche de vouloir «tromper le peuple américain»: «Les deux questions qui ont dominé le discours sur l'Etat de l'Union, l'Irak et les retraites, sont introuvables dans c