«Quel que soit le secteur, on a mis en place des restrictions à l'entrée qui sont mal pensées et qui datent d'un système ancien», estime l'économiste Francis Kramarz. Trois exemples de professions visées par le rapport et qui se sentent menacées.
Les coiffeurs
«Nous créons déjà des emplois»
C'est une loi de santé publique de mai 1946 qui encadre l'activité des pros du coup de ciseau. Ceux-ci doivent être titulaires d'un CAP pour coiffer à domicile, et d'un brevet professionnel (BEP) pour tenir un salon. «Il n'existe aucune justification en termes de protection du consommateur d'une telle restriction», estiment les auteurs du rapport. Réponse des professionnels: «Messieurs Cahuc et Kramarz avancent l'argument des créations d'emplois, mais nous avons comptabilisé plus de 11 000 créations nettes en quatre ans, assure Pierre Martin, président de la Fédération nationale de la coiffure française (FNCF). Il n'est pas besoin aujourd'hui de toucher à quoi que ce soit concernant une profession qui n'a pas perdu de son dynamisme. On ne manque nulle part de salons de coiffure.»
Les taxis
«L'explosion» en vue
Au milieu du XVIIe siècle, une ordonnance royale de Louis XIV réglemente pour la première fois l'activité des fiacres. C'est la loi Pasqua qui, en 1995, précise les critères aujourd'hui nécessaires à l'exercice du métier. D'abord, un «droit d'exercer» préalable (casier vierge, diplôme de secouriste, permis de conduire depuis plus de deux ans); ensuite, un certificat de capacité profession