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Timide entrée des logiciels libres à Paris

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Un coin dans le monopole de Microsoft qui équipe les 18 000 postes de la ville.
publié le 8 février 2005 à 0h25
(mis à jour le 8 février 2005 à 0h25)

Il n'y aura pas de drapeau frappé du manchot, le symbole du plus connu des logiciels libres, Linux, sur l'hôtel de ville de Paris. Après des mois de discussions et de rapports divers, la mairie a confirmé hier en Conseil de Paris une politique modeste en faveur de ces programmes nés de la coopération de milliers de développeurs dans le monde: si la ville a bien décidé de se débarrasser progressivement d'une partie des logiciels de Microsoft (aujourd'hui majoritaires sur les 18 000 postes de la municipalité), il n'est pas à l'ordre du jour de remplacer les Windows, Office (traitement de textes, tableurs...) et autres Explorer (navigateur) par leurs équivalents «libres» comme Linux, OpenOffice ou Firefox. Pour la firme de Bill Gates, qui avait proposé jusqu'à 60 % de ristourne sur ses produits pour ne pas perdre le marché parisien, c'est pour l'heure une petite victoire.

Le coup de Munich. La stratégie parisienne n'a, de fait, rien à voir avec le «coup» de Munich qui avait annoncé en 2003 sa migration complète des logiciels de Microsoft vers des logiciels libres, suscitant une attention internationale et l'inquiétude de Microsoft. «On n'est pas dans le feu d'artifice et on n'a pas fait de conférence de presse avec Delanoë pour annoncer "on passe au libre", remarque François Dagnaud, adjoint de la ville en charge de l'administration. Mais nous passons une étape importante,avec des progrès concrets, et Munich, malgré son affichage, n'est pas plus avancé que nous.