Kodak doit annoncer aujourd'hui la fermeture de deux laboratoires de développement, à Nantes et à Toulouse. Selon nos informations, la direction va en informer le comité central d'entreprise ce matin à 8 h 30. Cent soixante emplois sont concernés sur les 800 que compte encore cette activité en voie d'extinction accélérée. La fermeture de ces deux sites marque une nouvelle étape, après celle de cinq des onze laboratoires de développement hexagonaux du groupe américain, annoncée en septembre dernier. Il ne restera bientôt plus que quatre sites de développement de Kodak en France, signe que le déclin des activités argentiques chez Kodak France entre dans sa phase finale.
«Spirale». Si l'on en croit Lucienne Lapointe, déléguée CGT, il ne fait aucun doute que le développement argentique activité fort consommatrice d'une main-d'oeuvre surtout féminine aura complètement disparu du sol français à court terme. «L'arrêt du développement et de l'impression argentiques est programmé, explique-t-elle, d'autant plus que l'équipe commerciale chargée de prospecter de nouveaux clients a déjà été quasiment supprimée.» Installée à Chalon-sur-Saône, la production de films Kodacolor et papier-photo couleur, transférée en Chine, sera, elle aussi, arrêtée d'ici à septembre, entraînant 270 suppressions d'emplois. Si le reclassement des salariés sur d'autres sites du groupe fait partie des solutions proposées, les syndicats ne se font guère d'illusions. «L'immense majorité des salariés de cette b