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Libération

Face au syndicat, Wal-Mart ferme la boutique

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Le groupe américain va supprimer un magasin au Canada suite à l'implantation d'une section syndicale.
publié le 11 février 2005 à 0h30

Washington, de notre correspondant.

Le mois dernier, le numéro un mondial de la distribution, Wal-Mart, a lancé une vaste campagne de publicité pour jurer qu'il n'était pas ce que l'on croyait : un groupe sans foi ni loi, toujours prêt à presser comme des citrons ses salariés. «Depuis trop longtemps, on a raconté des choses sur notre compagnie, qui sont fausses. Nous avons décidé qu'il était temps de marquer le coup», avait alors expliqué le patron, Lee Scott (Libération du 15 janvier).

Visiblement, le groupe a pourtant bien du mal à se faire au dialogue social. Mercredi, il a annoncé qu'il allait fermer un magasin à Jonquière, au Canada : les 190 salariés s'apprêtaient à arracher la première convention collective jamais signée dans le groupe. Selon Wal-Mart, la décision a été prise à la suite de «revendications déraisonnables» formulées par les représentants syndicaux.

Impasse. Les négociations étant dans l'impasse, le syndicat Tuac (Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce, UFCW en anglais) s'était tourné vers le ministre du travail du Québec, pour demander la nomination d'un médiateur. Mais Wal-Mart n'a pas cru bon de prolonger la discussion. La fermeture, prévue pour mai, a été annoncée mercredi dans l'entreprise.

«Nous espérions ne pas en arriver là, a déclaré Andrew Pelletier, directeur du groupe au Canada. Malgré neuf rencontres, la compagnie n'a pas réussi à convenir d'une entente avec le syndicat qui permettrait de faire fonctionner le magasin de façon rentabl