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Libération

Les blanchisseurs d'argent quittent la liste noire

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Le Groupe d'action financière réhabilite la plupart des pays inscrits. Une clémence critiquée.
publié le 12 février 2005 à 0h32

Blanchisseurs, gaffe au Gafi ! Le Groupe d'action financière (Gafi), l'instance de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, veille. Comme jamais. C'est le message que s'est efforcé de faire passer vendredi son président Jean-Louis Fort à l'issue d'une des trois réunions plénières annuelles de l'outil international mis sur les rails en 1989. Une liste noire, recensant les «pays et territoires non coopératifs», comptait-elle plus de 20 pays après sa création en juin 2000 ? Tous les moutons récalcitrants sont rentrés dans le rang. Ou presque. Seuls trois figurent encore dans la liste : la Birmanie, le Nigeria et Nauru. Exit, vendredi, les îles Cook, l'Indonésie et les Philippines...

C'est qu'ils ont, assure le Gafi, franchi un «pas énorme». Des obligations de déclaration des opérations suspectes jusqu'aux mesures juridiques permettant d'enquêter et d'engager des poursuites contre toute activité de blanchiment. «Si la liste décroît, ce n'est pas la marque d'un abandon, mais la marque de notre succès», assure Jean-Louis Fort. Qui se félicite du nombre d'Etats (31) ou groupements régionaux (7) membres du Gafi diffuseurs de vertu «sur près de 180 pays». La Chine vient d'ailleurs d'intégrer le groupe comme observateur, «un honneur et un privilège», ajoute Fort. C'est dire si le réseau antiblanchiment est «suffisamment efficace» et si les circuits de l'argent sale sont en passe d'être coupés. Et si les passeurs de cash destiné au terrorisme vont trembl