Le gouvernement se penche sur les pannes de téléphone. Patrick Devedjian avait convoqué vendredi les patrons des opérateurs télécoms pour tirer les enseignements des défaillances de l'automne dernier. Bilan selon le ministre délégué à l'Industrie : les opérateurs n'ont pas commis de faute, mais «les systèmes sont de plus en plus complexes», de «plus en plus difficiles à maîtriser» et «on doit mettre en oeuvre des niveaux de sécurité plus élevés». Bref, les opérateurs sont priés d'anticiper davantage les risques et de prendre des mesures de prévention: simplifier l'architecture des systèmes, développer les approches qualité ou les processus de test avant la mise en service.
Loyauté. La première alerte avait sonné en plein week-end de la Toussaint : un dysfonctionnement sur un équipement dans un central de France Télécom à Reims se propage en cascade dans le réseau et ralentit l'écoulement des communications. Quinze jours plus tard, le réseau Bouygues Télécom flanche et le service est massivement interrompu pendant plus d'une journée. Heureusement, comme dit le ministre, «les pannes ont été limitées mais elles nous ont alertés sur la fragilité des dispositifs». On ne saura d'ailleurs jamais tout, à cause du «secret des affaires», a-t-il encore relevé, mais «les opérateurs ont été loyaux», ils ont collaboré à l'étude des dysfonctionnements confiée au lendemain des pannes à Jean-Michel Hubert, vice-président du CGTI (Conseil général des technologies de l'information), qui comment