Au rendez-vous mondial de la téléphonie mobile, à Cannes, qui ouvre ses portes ce matin, il sera beaucoup question d'un petit sigle abscons. HSDPA, cinq lettres pour décrire le très haut débit sur le mobile, prélude à une débauche d'utilisations multimédias, de la diffusion de chaînes télé en live à la vidéo interactive ou aux jeux en réseau. Alors que la 3 G, lancée à Noël par Orange et SFR autour de sa principale attraction, la visiophonie, décolle à peine, une version dopée pousse derrière, la HSDPA (pour high speed downlink packet access), baptisée 3 G + ou encore phase 2.
Maillon faible. Cette version jusqu'à dix fois plus rapide que la 3 G permettrait de recevoir sur son mobile des débits à faire rougir l'ADSL (l'Internet haut débit sur le fil du téléphone fixe), entre 1,5 et 3 mégabits par seconde en utilisation réelle. Orange devrait l'annoncer aujourd'hui pour la fin 2005. Un lancement prudent, ciblé sur les clients professionnels et proposé à des panels d'utilisateurs dans quelques villes, le temps de bien maîtriser la bête. Le lancement grand public n'est pas prévu avant 2007. Un délai indispensable à la mise au point d'une nouvelle génération de terminaux et surtout de batteries, le maillon faible, qui puissent tenir le choc des nouveaux débits. La clientèle professionnelle goûtera, elle, la 3 G + sur son micro portable, via une carte spécifique à insérer dans la machine, comme elle le fait déjà pour surfer sur le réseau 3 G, en dehors de l'entreprise.
SFR, la