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Libération

A Roissy, les agents de sûreté ne veulent pas être des vigiles

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En grève, les salariés d'Alyzia réclament une revalorisation de leurs primes et un changement de leur statut.
publié le 15 février 2005 à 0h34

Sifflets, youyous et cornes à air comprimé : boucan d'enfer hier après-midi dans l'allée centrale du Dôme, le somptueux bâtiment à verrière qui abrite les bureaux de la direction d'Alyzia Sûreté, à Roissy Charles-de-Gaulle. Cette filiale d'Aéroports de Paris (ADP) emploie plus de 300 personnes aux postes d'inspection-filtrage, aux terminaux 1 et 3 de Roissy. Depuis vendredi matin, à l'appel de la CGT, de FO et de la CGT, la quasi-totalité des salariés est en grève. «La direction d'ADP elle-même a pu constater que le mouvement est suivi à 95 %, assure Tarik Benmaadi, responsable syndical CFDT d'Alyzia, aujourd'hui, on peut dire que la sûreté des terminaux n'est plus assurée depuis quatre jours.» Des cadres d'Alyzia et d'autres filiales d'ADP ont été dépêchés pour tenter d'assurer le travail, et des renforts ont été demandés à la Brink's et à ICTS, des sociétés de sûreté déjà présentes sur d'autres terminaux.

«Pression». Dans le brouhaha général, les slogans crachés par le mégaphone sont inaudibles. Les revendications de la centaine de salariés présente, elles, sont très claires : avant tout, une reconnaissance de leur métier. «On est des gens qualifiés, on aime notre boulot, et on a une responsabilité énorme : la vie des passagers, explique Karim, 29 ans, mais nos responsables ne connaissent rien à la sûreté, ils nous mettent juste la pression.» Autour de lui, tout le monde approuve. Ils n'ont pas trente ans, beaucoup sont des femmes. «On a un planning par quinzaine, avec des