La CFDT cheminote, c'est un peu Dallas. Avec des divorces qui se passent mal et des bastons pour les pensions alimentaires. Le 8 février, le tribunal de grande instance de Paris a annulé le vote d'une assemblée générale des cheminots CFDT, qui avait acté le divorce avec la confédération de François Chérèque, le 6 novembre 2003.
Trahison. Ce jour-là, les représentants des sections de la CFDT cheminote s'étaient donné rendez-vous pour décider de se désaffilier... ou non. S'opposaient les fidèles de Chérèque et les partisans de la ligne Denis Andlauer, secrétaire général (décédé depuis) de la CFDT cheminote, qui contestait farouchement le soutien confédéral à la réforme des retraites, jugé comme une «trahison». Au soir du 6 novembre, le camp de l'opposition confédérale (qui a ensuite largement rallié la CGT) l'avait emporté par une très courte victoire (50,16 %). C'est au regard de cet écart epsilonien que le tribunal, ayant constaté des irrégularités, a décidé d'annuler le vote. La justice avait été saisie par quatre syndicats locaux, proches de la ligne confédérale, qui n'avaient pas pu prendre part au vote, ou dans des conditions contestées. Patrice Gandrieau, secrétaire général actuel de la CFDT, qui a hérité de l'organisation après la scission, se félicitait hier d'une «victoire politique».
Ceci dit, outre cette «légitimité retrouvée», il est aussi question dans l'affaire de choses plus matérielles. La CFDT accuse les représentants de l'époque d'être partis avec des actifs d