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Libération

Les assureurs ciblent la santé au travail

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Naissance d'un système garantissant les entreprises contre le coût des accidents et des maladies.
publié le 19 février 2005 à 0h40

Le tableau fait froid dans le dos. Dans la première partie du classement, une liste de maladies professionnelles, telles la surdité ou les irritations de la peau dues à des substances toxiques. Dans la seconde, le mésothéliome, cancer de l'amiante, ou les pathologies mentales. Ce document est tiré d'une note de décembre 2004, réalisée par le grand réassureur allemand Munich Re, en préparation au lancement d'un «groupe de compétences sur les indemnisations des travailleurs», dans le cas des maladies professionnelles. La question est de savoir si ces maladies ou les accidents du travail «sont assurables», dans un pays comme la France où la réparation financière est assurée par la Sécu. Alors que le gouvernement vient de lancer son plan «santé au travail» (lire Libération de jeudi), certaines sociétés en font le pari et commencent à proposer des contrats aux entreprises.

Niches. A la Cameic, mutuelle spécialisée dans l'assurance des risques sociaux pour les PME, le produit est baptisé Atexya : «Il s'agit de garantir aux entreprises une hausse brutale des cotisations ATMP (accidents du travail et maladies professionnelles, ndlr) suite à un accident, détaille Jean-Michel Pla, directeur général de la mutuelle. Une catastrophe peut déséquilibrer complètement les finances d'une entreprise.» Après un accident mortel, la Sécu indemnise les ayants droit à hauteur de 400 000 euros en moyenne. Puis elle se retourne contre l'entreprise responsable et récupère progressivement la somme par u