Les petits fourbes. Ils s'installent discrètement à l'insu de l'utilisateur en vue de collecter des données personnelles ou de l'inonder de fenêtres publicitaires. Les «spywares» sont aujourd'hui, à côté des virus, la principale menace qui guette tout internaute dans sa pratique quotidienne.
Que font-ils ?
Le «spyware» est un logiciel espion. Les plus inoffensifs se contentent de polluer l'activité de l'internaute par des publicités. La plupart ne se contentent pas de ce matraquage. Agissant comme des mouchards, ils repèrent les logiciels utilisés, les sites web visités et transmettent le tout via l'Internet à leurs concepteurs ou à des tiers. Certains vont jusqu'à enregistrer la moindre frappe sur le clavier.
Qui sont-ils ?
Certains éditeurs de «spywares» sont des entreprises identifiées, comme Claria ou Cydoor. Elles se présentent sur leurs sites comme des spécialistes du «marketing comportemental» ou «one-to-one». Claria explique «servir des dizaines de millions de consommateurs et plus de 1 000 annonceurs». Ces entreprises disent agir en toute légalité. D'autres sont des officines plus troubles qui espionnent les utilisateurs. «Certaines firmes de marketing vendent des études comportementales à partir des résultats fournis par les spywares», raconte Paul-André Pays, directeur d'Edelweb, une société de sécurité informatique.
Comment les attrape-t-on ?
Nombre de logiciels gratuits, comme le système d'échange de fichiers Kazaa, s'accompagnent de «spywares». L'utilisateur est aver