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Belgique: l'«amnistie fiscale», une idée payante

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Décrié, le dispositif facilitant le rapatriement de fonds placés à l'étranger a finalement rapporté 500 millions d'euros.
publié le 21 février 2005 à 0h40

Bruxelles correspondance

L'«amnistie fiscale» belge a finalement fait recette, alors qu'elle semblait, il y a seulement quelques mois, vouée à l'échec. Elle a permis de renflouer les caisses de l'Etat de près d'un demi-milliard d'euros. Une somme non négligeable, même si l'objectif initial du gouvernement de récupérer 850 millions d'euros n'est pas atteint.

Avec 496 millions d'euros récoltés, le ministre des Finances belge, le libéral Didier Reydners, tient sa revanche face à ses nombreux détracteurs, notamment ses partenaires socialistes au sein du gouvernement, qui étaient, au départ, des plus réticents. «C'est un succès inespéré», a reconnu le grand argentier, pas peu fier, en annonçant jeudi le résultat final. Fin novembre, un mois avant la date de clôture, l'amnistie n'avait rapporté que 100 millions d'euros.

«Dernière minute». Suivant les pas de l'Allemagne et de l'Italie, la coalition sociale-libérale au pouvoir en Belgique s'est lancée en janvier 2004 dans une opération d'«amnistie fiscale», nommée, de manière politiquement correcte, «la déclaration unique libératoire». Cette dernière permettait aux habitants du royaume de déclarer jusqu'à fin décembre à une institution financière les «sommes, capitaux ou valeurs mobilières» planqués à l'étranger avant le 1er juin 2003 moyennant une taxe équivalant à 9 % du capital (ou 6 % si ce capital est réinvesti dans l'économie européenne).

«Les Belges ne changeront pas : ils ont attendu la dernière minute pour effectuer leurs décla