Dans les années 90, il agissait sous le pseudo de «Frantic». Le Français Anthony Zboralski a piraté les réseaux américains du FBI pour téléphoner gratuitement. Condamné et repenti, il a monté sa boîte de sécurité informatique, Bellua Asia Pacific, à Djakarta (Indonésie).
«Avec mon passé de pirate, je suis peut-être encore classé persona non grata aux Etats-Unis. J'avais 20 ans en 1994. A l'époque, les communications internationales étaient très chères et l'Internet peu développé en France. Le meilleur moyen que j'avais trouvé pour éviter d'y être de ma poche, c'était de récupérer les coordonnées d'un autre réseau téléphonique et de téléphoner sur son compte. Le réseau que j'ai piraté était celui du FBI. Pendant environ quatre mois, j'ai organisé des téléconférences avec des hackers aux frais des services américains. Ça marchait 24 heures sur 24. C'était amusant de pirater des machines en utilisant le FBI comme relais. Tout ça leur a coûté plus de 250 000 dollars. Je me suis fait pincer par la brigade de recherches. Et j'ai été condamné en 1997 à une peine avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve. Ma réputation a été vite faite : j'étais celui qui avait dupé le FBI et, avec une telle étiquette, on se pose pas mal de questions quant à son avenir. Pourtant, j'ai été tout de suite invité à des tas de conférences sur la sécurité informatique et la piraterie en France. Les gens me félicitaient, alors que je m'attendais à ce qu'ils me critiquent. Il y avait de l'admiration, un c