Après une assemblée générale hier après-midi, CGT et SUD Aérien (photo: Christophe Hesnault, délégué CGT) ont appelé à la poursuite de la grève du personnel des pistes à l'aéroport d'Orly, suivie hier, selon eux, à 80 %. Le mouvement entamé vendredi avait bloqué la moitié du trafic ce week-end. Si 35 vols seulement, sur plus de 200, ont été annulés hier, cela a suffi à créer la pagaille. «C'est vraiment le bordel», lançait un employé agacé, tentant de se faufiler. Les passagers à l'embarquement, au comptoir 24, ont dû attendre sagement qu'Air France les répartisse sur les vols maintenus. Le hall résonnait des noms des heureux élus sélectionnés sur liste d'attente qui pouvaient rejoindre Ajaccio, Toulouse ou Perpignan, parfois avec trois heures de retard. Malgré la poursuite du mouvement, Air France prévoit un retour à la normale aujourd'hui à Orly, en soulignant que les vols ont pu être assurés hier à 83 %. Quant aux passagers, la compagnie estimait hier ne rien leur devoir : «La grève est un cas de force majeure.» Mais, dans un geste prétendument généreux, elle faisait savoir qu'elle examinerait, «au cas par cas» et au vu de «la véracité des pièces jointes», le remboursement des repas, rafraîchissements et de la première nuit d'hôtel «dans la limite du raisonnable». Version bien différente du Bureau européen des unions de consommateurs : depuis le 17 février, date de l'entrée en vigueur du nouveau règlement sur l'indemnisation des passagers, les compagnies leur doivent au m
A Orly, la grève est reconduite, Air France joue la générosité
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publié le 22 février 2005 à 0h40
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