Par où la sortie ? Quatre ans après le lancement du raid d'EDF sur son concurrent italien Edison, l'heure du dénouement approche pour le groupe français. Et rien ne dit qu'il sera heureux. EDF contrôle actuellement 2,34 % d'Edison et 18,03 % d'IEB (holding détenant 63,8 % d'Edison). Selon les accords passés en 2001, l'entreprise française va devoir racheter dans les mois à venir les participations des actionnaires italiens d'IEB.
Sauf que de nombreux obstacles politico-financiers ont transformé l'affaire en bourbier... Au cours de la rencontre bilatérale franco-italienne tenue à Rome le 25 janvier dernier, Silvio Berlusconi et Jean-Pierre Raffarin s'étaient donné un mois pour signer la «pax energetica». Alors que le délai arrive à terme, revue des clés d'un dossier qui, selon EDF, «dure depuis beaucoup trop longtemps».
Un bras de fer politique
Face à l'appétit des concurrents vis-à-vis des champions locaux, les députés romains ont dégainé l'arme lourde en 2001, avec une loi gelant à 2 % le droit de vote de l'électricien français au sein de son homologue italien, quel que soit le niveau de sa participation au capital du groupe. Pour EDF, ce texte est «inacceptable et antieuropéen». Avant de grimper au capital de son homologue italien, EDF veut obtenir l'assurance d'avoir «un droit de vote proportionnel à [sa] part du capital».
Ce point a été largement débattu en marge du sommet bilatéral du 25 janvier. Nombre de responsables politiques italiens continuent de faire pression sur Si