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Libération

Novartis, premier copieur de médicaments

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Le suisse devient le n° 1 des génériques. Un marché qui devrait doubler d'ici à 2010.
publié le 22 février 2005 à 0h40

La copie de médicament, secteur florissant. Avec le rachat du numéro 2 allemand, Hexal, et la prise de contrôle de l'américain Eon Labs, le suisse Novartis revendique la place de numéro 1 mondial des génériques ­ ces copies de molécules dont le brevet a expiré. La firme a annoncé hier avoir croqué la totalité de la première firme et 67,7 % de la seconde pour 5,65 milliards d'euros en cash. Avec un chiffre d'affaires de 5,1 milliards de dollars et 20 000 salariés, sa filiale spécialisée, Sandoz, souffle de peu la place de numéro 1 mondial à l'israélien Teva (4,8 milliards de ventes en 2004).

Ce rachat prouve l'effervescence croissante autour des copies conformes de médicaments. Les laboratoires qui conçoivent de nouvelles molécules souffrent depuis plusieurs années de maux affectant leurs perspectives : de moins en moins de médicaments mis au point, et des coûts de recherche et développement en pleine envolée. En face, le marché des génériques est dopé par le désir des Etats d'alléger leur facture de santé et par l'arrivée de molécules à succès dans le domaine public. Evaluées à 58 milliards en 2004, les ventes de génériques devraient doubler d'ici à 2010. En France, la croissance annuelle est de 20 % à 30 % depuis trois ans.

Les firmes bénéficiant de ce boom sont souvent spécialisées, comme Teva ou l'Indien Ranbaxy. Mais, à l'image de Novartis avec Sandoz, un nombre croissant de labos centrés sur le développement de nouveaux médicaments viennent y puiser des relais de croissan