Le recrutement s'est fait par simulation, mais les emplois sont bien réels. Pour son sixième magasin de la région parisienne, qui ouvre aujourd'hui à Franconville (Val-d'Oise), Ikea a fait appel à une méthode d'embauche atypique. Les trois quarts des 420 salariés du nouveau magasin ont été recrutés selon une «méthode de recrutement par simulation», que l'ANPE a conçue, et dont elle a même déposé la marque. Bannis, les classiques CV et lettres de motivation. Ici, on préfère regarder à la loupe les aptitudes l'ANPE parle «d'habiletés» de chacun, en fonction du poste de travail visé.
Exigences. Pas moins de 3 500 personnes avaient répondu en un mois à l'appel à candidatures lancé par la mission locale de Franconville, structure municipale chargée d'insertion et d'emploi. En octobre dernier, les candidats ont d'abord été informés par petits groupes sur les emplois à pourvoir. Une prise de contact avec les exigences particulières d'Ikea, comme les ouvertures dominicales. Suivait un premier test écrit, établissant un seuil minimum de connaissances. «Cette première phase permet de bien préciser les choses : on évite les malentendus, seuls continuent les plus motivés par l'entreprise telle qu'elle se présente», souligne Maryvonne Le Liboux, directrice départementale à l'ANPE du Val-d'Oise, qui a piloté l'opération. «C'est au deuxième rendez-vous qu'on a testé les aptitudes, définies spécifiquement avec Ikea, pour chaque poste», poursuit-elle : construction d'objets en temps limit