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Libération

Querelle syndicale à Air France après la grève du week-end

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Les représentants des personnels navigants s'indignent de «l'exploitation» de l'accident mortel d'une hôtesse.
publié le 23 février 2005 à 0h41

La grève à Orly tourne à l'empoignade entre syndicats alors que les agents de piste CGT et SUD aérien d'Air France, en grève depuis vendredi pour protester contre la mise à pied d'un collègue après la mort d'une hôtesse, ont suspendu hier leur mouvement. Les deux principaux syndicats de personnels navigants commerciaux, le SNPNC et l'Unac d'Air France se sont dits «profondément choqués de l'exploitation sur fond de campagne électorale» de l'accident mortel de leur collègue alors que des élections au comité d'établissement d'Air France doivent se dérouler le 10 mars prochain. De son côté, la CFDT a dénoncé une «exploitation polémique de la mort d'une collègue», tandis que l'Unsa a appelé «au respect du deuil de la famille».

Les syndicats majoritaires des pilotes (SNPL, Spac) et des mécaniciens (Snomac) ont également estimé hier que le décès accidentel de l'hôtesse ne devait «pas donner lieu à une récupération syndicale». Enfin, l'avocat de la famille de l'hôtesse de l'air décédée s'est adressé par courrier aux syndicats CGT et SUD aérien pour leur exprimer l'indignation et la révolte de celle-ci. La famille «est choquée que la mort de Laurence Brenier-Claude soit le prétexte à un combat syndical (...) alors que les conclusions des enquêtes ne sont pas rendues et qu'aucune décision définitive n'a été prise à l'encontre de quiconque».

Le 1er février, une hôtesse avait fait une chute mortelle en tombant d'une passerelle roulante. Selon les syndicats, l'accident serait dû à un manq