Bruxelles (UE) correspondance
Dans l'entourage de Jacques Barrot, le commissaire européen en charge des Transports, on ne veut faire aucun commentaire. Pourtant, la décision est proche : Bruxelles devrait autoriser le plan de restructuration de la division fret de la SNCF d'ici au 2 mars.
Rapidité. La procédure en vue d'une adoption en commission dès mercredi a été lancée. La réunion interservice a eu lieu lundi. Les chefs de cabinet des commissaires doivent faire le point en début de semaine prochaine. Et pour l'instant le vent semble favorable. «Si ça ne passe pas, ce ne sera pas à cause de Nellie Kroes», assure un proche du dossier qui souhaite garder l'anonymat. La commissaire à la Concurrence a, en effet, été associée de près au dossier par son collègue Jacques Barrot. Enfin, la rapidité avec laquelle le ministère français de l'Economie a réagi mi-février aux injonctions de Bruxelles qui lui demandait de tenir ses promesses dans le dossier Alstom a permis de redonner de la crédibilité aux engagements de la France. A la SNCF et au ministère français des Transports, on croit dur comme fer à la date du 2 mars.
La prudence reste cependant de rigueur. Avec un beau paquet d'argent à la clé (1,5 milliard d'euros sur trois ans, dont 800 millions à la charge de l'Etat français et 700 de la SNCF) et des concurrents qui surveillent l'affaire de près, le dossier est hypersensible. La décision n'a cessé d'être reportée de semaine en semaine et Jacques Barrot sait qu'il est attendu