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Libération

Mobilisation en baisse à Orly et Roissy

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Air France affichait hier un trafic «100 % normal» malgré une soixantaine de grévistes.
publié le 25 février 2005 à 0h43

Calme plat sur les pistes des aéroports d'Orly et de Roissy hier. Air France annonçait en claironnant un trafic «100 % normal». L'appel à la grève lancé par les syndicats SUD aérien et CGT sur toute la journée d'hier n'a donc pas eu autant d'impact que le week-end dernier. Pourtant, une soixantaine de personnes en tout ont cessé le travail dans les deux aéroports. «A Orly, il y avait dix-neuf agents de piste et trois agents de passage en grève», confirme Philippe Decrulle, de la CFDT, qui ne s'était pas jointe à l'appel. Une mobilisation inférieure environ de moitié à celle du week-end dernier.

Renforts. Comment un aéroport peut-il maintenir un trafic normal avec un quart de ses agents d'escale en moins ? Pour Air France, rien d'extraordinaire, la compagnie dit se donner les moyens d'assurer le service en faisant appel à des renforts, «comme pour les arrêts maladie». Pour Claude Allaire, délégué du personnel de SUD aérien, pas de mystère : «Ce n'est pas la première fois. Quand ils sont prévenus, ils envoient des cadres sur les pistes. Comme on avait annoncé le mouvement mercredi, la direction a eu le temps de s'organiser.» Le problème est de savoir si ces renforts, sûrement très motivés, sont compétents. C'est ce que semble mettre en doute un membre du comité hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT) d'Air France à Toulouse (lire ci-contre).

«Respect de la victime». Un véritable malaise est né lorsque SUD et la CGT ont lancé leur mouvement de grève, destiné à défendre