Rennes, correspondance.
Où va finir l'ex-paquebot France, en souffrance depuis un an le long d'un quai du port de Bremer-haven, en Allemagne ? Difficile à dire. Mais à en croire le quotidien Ouest-France daté d'hier, la fin est proche. Faute d'un repreneur susceptible de signer avant lundi un chèque de 20 millions d'euros, le célèbre paquebot, rebaptisé Norway, sera livré aux ferrailleurs, a affirmé le négociateur Niels North, agissant pour le compte de la Norwegian Cruise Lines, propriétaire du navire. Une information confirmée par l'homme d'affaires Isaac Dahan qui a sollicité l'aide des pouvoirs publics pour offrir au bâtiment une retraite digne de son prestige passé dans le port de Honfleur (Calvados).
Ferraille. Mais, après la défection du groupe Pierre et Vacances, qui s'était porté candidat au rachat, le navire pourrait disparaître en petits morceaux. Les modalités de cette issue restent toutefois opaques, l'armateur s'étant refusé à donner des détails sur l'identité des futurs démolisseurs. Selon Daniel Loncle, responsable du secteur démolition de l'entreprise de recyclage Legall de Saint-Brieuc, qui recycle des navires de petite taille, type chalutiers ou remorqueurs, il n'est pas envisageable que le désossage du Norway s'effectue en Europe. D'autant moins que la soif d'acier en Asie du Sud dope les prix de la ferraille, qui vaut nettement moins en Europe.
Pour l'acheteur de l'épave, les plages d'Inde, du Bangladesh ou du Pakistan sont donc le seul moyen de rentabilise