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Libération

Collés-serrés

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publié le 28 février 2005 à 0h45

Fusion

Lionel, 30 ans:

«Au début de notre histoire, j'avais très peur de perdre mon indépendance, à voir Pauline tout le temps, au bureau comme à la maison. Maintenant que je vais quitter cette agence de communication où nous étions ensemble, il va, au contraire, falloir me déshabituer pour rentrer dans la peau d'un couple plus classique. Ça va nous manquer de ne pas décoller ensemble de la maison le matin. Au retour des vacances, c'était rassurant de savoir qu'on replongeait ensemble, et qu'on ne repartait pas chacun dans sa vie.»

Etouffement

Paul, 42 ans:

«Parfois, j'ai l'impression de coucher avec le bureau. Le soir, à la maison, on se raconte nos histoires de travail, nous sommes cadres dans la même compagnie d'assurances. C'est pratique, car on connaît toutes les bisbilles de la boîte. On se comprend, on peut faire des vannes facilement sur tel ou tel collègue. Mais, à la fin du dîner, j'ai le sentiment que la journée de travail a duré trois heures de plus, qu'on a invité tout le bureau à dîner avec nous. Etouffant.»

Jalousie

Aurélie, 29 ans:

«Quand il reçoit une jolie fille pour un recrutement ­ son bureau est vitré ­, je ne peux pas m'empêcher de passer le voir après et de lui lâcher : "Ça va, t'as passé un bon moment ?" Autre moment délicat : les séminaires. On est obligé de faire du relationnel, on se fait draguer, lui se fait séduire par les minettes qui veulent se faire bien voir par leur supérieur. Un calvaire. Le nombre de fois où je me suis inventé des gastros pour reg