Qui veut son label «pôle de compétitivité» ? Une quarantaine de dossiers étaient déjà déposés, vendredi midi, et le gouvernement s'attend au total à une «soixantaine» de soumissions aujourd'hui, date butoir de l'appel d'offres lancé en septembre dernier. Pôle de compétitivité ? C'est un regroupement territorial où se mêlent industrie, centres de recherches et formation. Un outil analysé par les économistes depuis pas loin de cent vingt ans et qui sert à décrire les phénomènes d'innovation à l'oeuvre, par exemple, dans la Silicon Valley californienne. Le ministère des Transports et de l'Aménagement du territoire, qui pilote l'appel d'offres, doit à terme décerner une vingtaine de ces labels, au maximum, pour permettre au pays d'occuper «les créneaux technologiques à haute valeur ajoutée et portés par une dynamique mondiale forte».
Ristournes. Si l'on jauge l'efficacité de ce nouveau levier de la politique industrielle française à la taille de la pile de dossiers, c'est un succès. Des textiles du Nord aux céramiques du Limousin, du Grand Sud-Ouest (aéronautique, espace et systèmes embarqués) à la région d'Avignon (lire ci-contre), pas un recoin du pays où les collectivités territoriales et les professionnels ne se soient agités pour réclamer leur label, et valoriser leur capacité à susciter de l'innovation et de la valeur ajoutée. Un succès sans réelle surprise, car le label a été assorti d'une enveloppe de 750 millions d'euros d'aides diverses, comme des réductions de charges