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Libération

Un volcan dans la tête

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publié le 28 février 2005 à 0h45

Notre correspondant à Tokyo

Teruko Sugihara, 34 ans, travaille dans une agence de publicité à Tokyo, au Japon.

«Je travaille chez How Incorporated, agence d'image de marque et de publicité à Tokyo depuis cinq ans. C'est une agence d'un genre spécial. How n'emploie que des femmes et travaille principalement avec des sociétés européennes, comme Mariage Frères, Bongrain, Bang & Olufsen ou Andersen. Nous coordonnons leur promotion au Japon. Depuis un moment, je gère surtout la marque Bresse Bleu, une filiale de Bongrain qui importe 90 fromages au Japon. Je croule sous le travail. D'autant plus que viennent se greffer, du matin au soir, beaucoup de tâches annexes. Le téléphone sonne sans arrêt. Les collègues parlent. Il y a beaucoup de bruit. Il n'est pas toujours facile de se concentrer. C'est un volcan dans ma tête.

La pause déjeuner dure en général une heure. Mais il y a beaucoup de up et de down. Quand le rythme de travail s'accélère, il faut courir. Je n'ai alors pas le temps de déjeuner ou de dîner. Juste un bento (boîte repas) en dix minutes. Parfois, heureusement, c'est plus calme.

En tant que Japonaise, et même si je parle assez bien français et anglais, ce n'est pas forcément simple de travailler avec des sociétés européennes. Il y a d'abord un problème de langue. Les Français ne parlent pas toujours anglais, encore moins japonais. Je dois donc faire l'effort de communiquer et être juste dans ce que je dis pour éviter les malentendus. Il y a aussi un décalage culturel. Mon