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Libération

Les salariés de Star Airlines prêts à piloter eux-mêmes

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La petite mais florissante compagnie est convoitée par d'autres acheteurs.
publié le 1er mars 2005 à 0h47

Les salariés de Star Airlines veulent retenir pour eux la «pépite» française du transport aérien. Lors du comité d'entreprise qui doit se tenir aujourd'hui, les représentants du personnel devraient proposer la constitution d'une société coopérative de production (Scop) pour reprendre 51 % des 2,15 millions d'euros du capital de leur entreprise. Prendre le contrôle d'une société florissante, pour conserver la maîtrise de leur avenir. «Tout s'est fait très vite, on a rencontré Scop Entreprises (le réseau d'information pour ce type de projet, ndlr) jeudi dernier pour tout mettre au point et je viens de passer des heures à informer le personnel», raconte l'un des cinq délégués syndicaux, qui se sont accordés sur le principe de la Scop.

Coqueluche. Depuis l'annonce de ses excellents résultats 2004, la compagnie de vols charters, qui ne dispose pourtant que de six appareils, est la coqueluche du secteur. Chiffre d'affaires en progression de 22 % par rapport à 2003, à 184 millions d'euros, et bénéfice qui explose. Multiplié par dix en un an, il atteint 2,3 millions d'euros. On s'extasie devant un tel succès dans un secteur, le transport aérien, qui se distingue plus par les crashs (Aeris ou Air Lib) que par les réussites, à l'exception d'Air France-KLM. Mais dans le même temps, son PDG, Cédric Pastour, l'homme qui a fondé Star Airlines il y a dix ans, est dans une situation délicate : son principal actionnaire, Transat AT, veut le lâcher. Ce tour opérateur québécois détient 44,3 % d