Nouvel avis de tempête sur les marchés financiers. Mais cette fois, il ne s'agit pas de valeurs mobilières. L'intersyndicale (CGT, CGC, CFDT, CFTC, FO) de l'Autorité des marchés financiers (AMF) appelle tous les salariés du «gendarme de la Bourse» à la grève, le 8 mars. Elle dénonce les modifications du temps de travail, entrées en vigueur aujourd'hui, sur une décision unilatérale de leur employeur.
Nouvelle autorité. Pas encore le grand soir, mais une première pour ce sanctuaire du capital qui a pris la relève de la Commission des opérations de Bourse (COB), avec la loi de sécurité financière du 1er août 2003. «Même en remontant à la création de la COB, en 1967, il n'y a jamais eu le moindre mouvement social. Et aucune représentation du personnel avant 2003», précise Roland Hoff, l'un des premiers délégués (CGT) de l'AMF. La fusion de la COB et du Conseil des marchés financiers (CMF) a alors produit la nouvelle autorité. Ainsi qu'une incroyable confusion des statuts des salariés : environ 300 de l'ex-COB relèvent du droit public et une quarantaine, venant du CMF, du droit privé.
L'AMF avait quinze mois pour harmoniser ces statuts, mais les négociations n'ont débuté qu'en décembre 2004. A l'expiration du délai, le 23 février dernier, les représentants syndicaux et le secrétaire général de l'AMF, Gérard Rameix, n'ont pu s'accorder. «Gérard Rameix n'a assisté à aucune des huit réunions, souligne une déléguée syndicale. On peut penser qu'il n'a aucune volonté de discuter.» A défa