Elles ont fait HEC, Polytechnique ou Centrale et travaillent cinquante heures par semaine. En grande majorité, elles pensent que la réussite est avant tout professionnelle. «Les femmes issues des grandes écoles travaillent beaucoup, sont mobiles et expriment une forte ambition, c'est la fin des idées reçues», estime Véronique Préaux-Cobti, présidente de l'association Grandes Ecoles au féminin (GEF), qui réunit les diplômées des huit établissements les plus cotés de France, et qui vient de publier ce sondage (1). On dit, traditionnellement, que les femmes actives préfèrent le temps partiel pour s'occuper des enfants. Qu'elles repoussent le pouvoir, par manque d'ambition et les postes de direction, par désintérêt. Pour la majorité des entreprises, si les femmes font du surplace, c'est parce qu'elles sont moins disponibles, moins mobiles, moins ambitieuses. «Seules 17 % des femmes interrogées pour l'enquête disent privilégier leur vie privée, dit Véronique Préaux-Cobti. Les autres sont dans une dynamique de gestion de carrière. Les entreprises donnent l'impression de ne voir que ces 17 %.»
Moins payées. En proclamant, en janvier, l'avènement de l'égalité salariale dans cinq ans et en promettant une nouvelle loi, Jacques Chirac s'est attaqué à un épineux dossier. «L'écart salarial est principalement dû à la différence de qualification des emplois occupés par chaque sexe», souligne l'Insee. C'est l'organisation même du travail qui explique l'écart de salaire de 20 % à 25 % entre h