Bruxelles (UE)
de notre correspondant
Jusqu'où ira l'assouplissement du pacte de stabilité et de croissance, ce carcan qui n'a pu empêcher les Etats membres de laisser filer leurs comptes publics ? C'est tout l'enjeu de la négociation qui entre dans sa phase finale. Jean-Claude Juncker, le Premier ministre luxembourgeois à la fois président de l'Eurogroupe pour deux ans et de l'Union pour six mois , espère boucler d'ici à demain cette réforme devenue indispensable depuis la «mise entre parenthèses» du pacte, décidée à l'instigation de Berlin et de Paris, les 24 et 25 novembre 2003. Les douze ministres de l'Eurogroupe ont reçu hier sa proposition de compromis. Ils se retrouvent ce soir à Bruxelles, avant d'être rejoints, demain, par leurs treize collègues non membres de la zone euro. Juncker veut que les chefs d'Etat et de gouvernement qui se retrouveront à Bruxelles les 22 et 23 mars n'aient plus qu'à signer un document clés en main, les Vingt-Cinq ayant suffisamment démontré, ces dernières années, leur incapacité à se mettre d'accord sur le moindre sujet d'importance.
Désormais, tout le monde est d'accord pour que les Etats soient encouragés à accélérer le retour à l'équilibre budgétaire en période de forte croissance et à introduire un peu plus d'appréciation politique dans l'application du pacte. Mais plusieurs points coincent encore. Ainsi, l'Allemagne rejoint la position défendue contre elle par la France en 1996, lors de la négociation du pacte première version et