Bruxelles (UE) correspondance
«Ladies and gentlemen, we are here to celebrate free markets, human liberty and freedom», lance le maître de cérémonies. Ce qui donne, en VF : «Mesdames et messieurs, nous sommes ici pour célébrer le marché, l'individu et la liberté.» Applaudissements. Le «Bal capitaliste» peut commencer. Autour des trente-six tables baptisées chacune du nom d'une figure emblématique comme Milton Friedman, John Locke, Karl Popper, Benjamin Constant, Frédéric Bastiat ou Ronald Reagan, les invités, coupe de champagne à la main, trinquent, tandis que les serveurs s'affairent.
Un bal du capitalisme, l'idée paraît saugrenue, c'est pourtant le plus sérieusement du monde que l'événement s'est déroulé à Bruxelles, le 18 février. «Le côté provocateur, on l'assume complètement, assure Cécile Philippe, l'une des organisatrices de la soirée ; mais à part l'intitulé, l'idée est très simple, c'est de se retrouver entre activistes de la cause libérale et d'échanger.» Le créateur du bal, Tim Evans, président du Centre for the New Europe (CNE), un think tank ouvertement libéral basé à Bruxelles, a vu les choses en grand : 350 invités ont été conviés, notamment des chefs d'entreprise, des universitaires, des assistants parlementaires, une poignée de députés et quelques journalistes. Smoking et tenue de soirée exigés, la réception s'est déroulée dans les salles du Concert Noble, situé en plein coeur de Bruxelles, à proximité du palais royal et des institutions européennes. Le lieu,