C'est l'opération «restore light» en Corse. Un avion gros porteur Antonov, affrété par EDF et rempli de groupes électrogènes, s'est posé hier matin à Bastia, avant de repartir illico vers Amsterdam chercher un autre chargement. Ce pont aérien continuera jusqu'à demain. Des «secours» sont aussi attendus par voie maritime. Un navire devait partir dans la matinée du port du Pirée, en Grèce, avec, à son bord, une turbine à combustion qui avait servi dans le cadre des Jeux olympiques d'Athènes, louée par EDF en urgence. Ces supplétifs, ajoutés à ceux acheminés du continent en fin de semaine dernière, devraient permettre à EDF de rétablir progressivement le courant dans l'île.
Délestage. Depuis une semaine, du fait des températures basses et des records de consommation d'électricité, la Corse clignote comme une guirlande de Noël, et ses habitants commencent à s'agacer. Officiellement, les coupures tournantes affectent les 208 000 abonnés pendant trente minutes toutes les trois à quatre heures. «Les journées de jeudi et de vendredi ont été bien plus dures, avec des coupures jusqu'à cinquante minutes toutes les deux heures», précise la préfecture de Corse-du-Sud.
De nombreuses voix déplorent que les clients ne soient pas, ou mal, prévenus des heures de délestage. L'hôpital d'Ajaccio s'est vu couper l'électricité vingt minutes en début de semaine dernière. «Sans conséquences», précise Jean-Pierre Batard, son directeur. Preuve de la panique, l'établissement a également reçu, comme la pl