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Libération

Carrefour se replie sur ses bases

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Face à la faiblesse des résultats, le groupe quitte certain pays, dont le Japon et le Mexique.
publié le 11 mars 2005 à 0h55

Luc Vandevelde, le nouvel homme fort de Carrefour, a choisi de se défiler hier matin pour sa première grande sortie publique depuis le départ de son prédécesseur, Daniel Bernard, poussé dehors par ses actionnaires faute de résultats, il y a un mois. Alors que le groupe annonce des résultats 2004 en forte baisse et un plan coûteux de restructuration mondiale de ses têtes de gondole, celui que les financiers Anglo-Saxons ont baptisé «Luke la main froide» a laissé le soin à l'Espagnol José-Luis Duran, nouveau patron du directoire de Carrefour (celui qui a les mains dans le cambouis), de s'atteler à l'exercice pour pallier l'absence très remarquée du président du conseil de surveillance de la maison.

Signes. Premier souci, le numéro deux mondial des hypers a vu plonger, l'an dernier, son bénéfice net de près de 15 % à 1,38 milliard d'euros, alors que ses ventes mondiales n'ont grimpé que de 3,1 %. Une hausse faiblarde qui s'explique par les mauvaises performances enregistrées par Carrefour en France, avec des ventes «en stagnation». Las, l'Hexagone pèse pour la moitié de son chiffre d'affaires planétaire et ne montre toujours pas de vrais signes de redémarrage, malgré un léger mieux fin 2004. Même genre de punition pour le bénéfice d'exploitation mondial du groupe qui s'est effrité de 0,5 %, fortement plombé par une glissade de 8,3 % rien qu'en France.

La faute en incombe toujours aux 213 hypermarchés français de Carrefour : à l'opposé des supermarchés de la maison (enseigne Champ