Berlin de notre correspondante
Avec «seulement» 11% de chômage, Steglitz (ouest de Berlin) fait quasiment office de paradis. En février, l'Allemagne a déclaré 5,2 millions de personnes au chômage. Soit un taux moyen de 14,2%. A Berlin, certains quartiers de l'est ou à forte population immigrée atteignent même 20%. Mais «à Steglitz, la population a un très bon niveau d'études, des qualifications élevées et un taux d'étrangers réduit», résume Olaf Möller, porte-parole de l'Agence pour l'emploi. Les replacements devraient donc être très aisés. Surtout depuis l'introduction le 1er janvier de «Hartz IV». Grâce à cette réforme clef du gouvernement Schröder, les agences pour l'emploi ont ouvert des Jobcenter spécialisés dans le replacement des chômeurs de longue durée (plus d'un an), d'anciens bénéficiaires de l'aide sociale et de tous ceux qui n'ont pas encore pu pénétrer le marché de l'emploi.
«Prophylactique». Après quelques heures passées au milieu des chercheurs d'emploi, le doute s'installe. Uwe Rehfeld, par exemple, ne croit pas vraiment dans «l'efficacité de cette réforme». Uwe, 29 ans, n'est pas encore chômeur, mais il sait déjà qu'à la fin de son stage de maître des écoles, le 22 mai, il aura du mal à trouver du travail. Alors, il s'inscrit de manière «prophylactique». «D'un côté, le gouvernement discourt sur l'importance de l'éducation et de la formation, mais, de l'autre côté, le Sénat de Berlin ne cesse de réduire le nombre de postes de profs. On se demande alors qui va